Le garage LE BASTARD, une entreprise à l’esprit de famille
Il en est ainsi des entreprises qui sont établies sur nos territoires depuis si longtemps : on les identifie très bien, on les fréquente depuis des années, mais on n’en connait pas toujours très bien l’histoire ou l’importance.
Nous vous proposons donc en ces quelques lignes de présenter le passé et le présent du garage de Squiffiec.
L’engagement des membres de la famille (Sur notre photo : Jacqueline, Thierry et Mélanie) dans la tenue de l’entreprise LE BASTARD est la force de cette PME qui est bien implantée dans le paysage de la commune. Ces valeurs leur sont si fortes et prégnantes qu’elle augurent encore de nombreuses années à votre service.
C’est le 11 juillet 1977 que l’entreprise LE BASTARD naît sur Squiffiec. Lorsqu’ils arrivent sur la commune, Alain, Jacqueline et leurs enfants Thierry, Gérard et Isabelle, reprennent le garage tenu jusque là par Ernest & Michèle COJEAN, pendant environ 6 ans et par M. Emile GUYADER, pendant une vingtaine d’années auparavant.
Alain avait précédemment travaillé à Pontrieux, au garage QUEMPER. Au départ, lorsqu’ils s’installent à Squiffiec, ils mènent les mêmes activités que leur prédécesseur : la mécanique automobile, la mécanique agricole et la mécanique sur petits véhicules à deux roues. Le garage vendait également des gazinières, de la quincaillerie, comme des pointes, par exemple. Ils tiennent parallèlement une station service, sur la hauteur du bourg, là où se trouve l’entrée actuelle du garage.
Les plus anciens peuvent aussi se souvenir de la permanence du Crédit Agricole, qui se tenait dans la petite maison attenante au garage. A cette époque, les clients venaient également passer des coups de téléphone à partir du garage, car tout le monde n’avait pas encore de ligne à domicile, et les portables n’existaient pas. Le garage a donc plus de 40 ans et même s’il était agent Renault, du début jusqu’en 1996, il accueille toutes les marques depuis toujours.
Comme le souligne Jacqueline :« Dans les années 70, le garage tournait pour ainsi dire tous les jours, les weekends compris. Il n’était pas rare de se faire réveiller dans la nuit, pendant les moissons, pour un problème technique. Et je devais alors rouler jusqu’à Lamballe, vers deux heures du matin, pour y aller chercher la pièce nécessaire à la réparation. »
Thierry est très tôt mis à contribution par son père, pour l’aider à diverses tâches, puis il part en formation de mécanique, de 1987 à 1992. En 1992, après la disparition d’Alain, c’est donc tout naturellement qu’il reprend le flambeau et s’installe avec sa mère qui devient chef d’entreprise et a donc permis la poursuite de l’activité.
Ce tandem va fonctionner de nombreuses années et continue d’être d’actualité de nos jours, même si Jacqueline commence à vaquer à d’autres occupations. En effet, le passage de témoin a été progressif et une pleine réussite. Elle a confié les tâches administratives à sa petite fille Mélanie, qui en 2012, après l’obtention de son BTS assistante de gestion, s’occupe désormais pleinement de la gestion et comptabilité de la petite entreprise familiale. De telle manière que Thierry a été secondé en permanence par des personnes motivées et engagées dans le succès et le sérieux du garage. Il existe entre eux une belle complémentarité. Dans l’entreprise, ce ne sont pas moins d’une trentaine d’employés qui se sont succédés, entre le personnel fixe, les stagiaires temporaires, les apprentis.
Outre les deux parents et Thierry, les personnes qui ont travaillé plusieurs années au garage sont Odette LE BOUDER, René ROLLAND, Michel LOLLIEROU, Jean-Paul HUET, Jean-Yves ROLLAND.
Un outil moderne et constamment adapté aux évolutions de la mécanique : Le garage s’est totalement restructuré à partir de 2007, quand de nouveaux plans ont été réalisés pour le site.
Les travaux ont débuté en 2008, pour s’achever l’année suivante, par l’inauguration des nouveaux locaux (on peut voir l’évolution du site sur les deux vues aériennes).
L’activité sur les tracteurs s’est arrêtée en 2008. Il faut savoir qu’auparavant, venaient au garage les automobilistes, les agriculteurs pour leurs engins, les propriétaires de vélos, de solex ou de mobylettes.
La station service Esso leur fournissait même la fameuse Solexine, ou le BP zoom, en bidons.
Comme le souligne Thierry, « Sur plus de 40 ans, le métier a beaucoup évolué, avec par exemple l’arrivée de l’électronique sur les voitures. Les outils aussi ont suivi la même évolution. Autrefois, sur des voitures des années 60, une simple caisse à outils pouvait suffire, mais désormais, tout est bourré d’électronique et nous devons passer par les analyses de boitiers électroniques. »
Cette évolution a nécessité une formation technologique permanente sur les évolutions techniques des voitures. Ceci demande l’acquisition d’un outillage très spécifique, pour tous les types de problèmes à traiter. « Ce qui a beaucoup changé aussi est l’arrivée progressive de mises aux normes de protection de l’environnement. Le traitement des déchets (métaux, huiles, batteries, pneus…) a fortement évolué, ainsi que la gestion de ce coût. Même si les huiles étaient toujours collectées depuis 1977, au départ nous étions rémunérés pour leur collecte, puis progressivement, vers 1988, nous le faisions gratuitement, et depuis 2016, c’est désormais payant pour nous de les récupérer. Mais c’est bien, car l’automobile est un gros producteur de déchets. »
Thierry demeure un passionné de son métier ; Tout le monde connaît les tracteurs qu’il a rénovés avec passion et qui sillonnent les rues et fêtes locales.
Et lorsqu’il a un peu de temps libre, il s’adonne à la restauration de mécanique et véhicules anciens , telle l’Ami 8 qu’il a rénovée dans son garage.