Conserver sa vitalité et son allant à un territoire rural comme le nôtre implique un suivi constant des équipements mis au service des habitants et impose une adaptation permanente des investissements susceptibles de répondre pour le mieux aux attentes comme aux besoins des administrés. Le maintien des services, l’entretien ou la rénovation du patrimoine, une animation soutenue ou encore la création de nouveaux besoins ont un coût !
En outre, la responsabilité d’un Elu local se mesure aussi à la prise de risque qu’il s’autorise pour espérer inscrire le territoire dont il a la charge sur une trajectoire de développement. Tous ces enjeux se traduisent évidemment en termes financiers et se projettent dans un budget que vos Elus établissent annuellement au mois de mars pour l’année civile en cours. Ainsi, la construction réfléchie d’un budget communal va, au mieux, mesurer le montant des dépenses pouvant être raisonnablement engagées au regard des recettes susceptibles d’être normalement engrangées. Telle est notre sage stratégie depuis des années, tout en ayant, dans certains exercices antérieurs, oser prendre des risques car ils nous paraissaient s’imposer pour assurer notre avenir, notamment en matière d’habitat.
Ainsi, pour illustrer mon propos, les investissements 2023, comme également les opérations réalisées en 2022, présentés dans nos bulletins précédents, ont été financés par nos fonds propres grâce à une trésorerie satisfaisante et l’obtention de subventions conséquentes, sans recours à l’emprunt ni augmentation de la fiscalité locale.
Les résultats de l’exercice 2023 clos depuis le 10 janvier et validés par les services de la Perception laissent apparaitre des recettes évaluées à 680 872,75 € pour un total de dépenses arrêté à la somme de 563 771,52€. Cela dégage mécaniquement un excédent de 117 101,23 € auquel s’ajoutent les excédents antérieurs d’un montant de 125 110, 50 €.
A la clôture des comptes publics 2023, la Perception valide un excédent cumulé qui se chiffre à 242 211,73 €. Tout ceci est vérifiable en mairie où chaque administré peut prendre connaissance des documents comptables établis.
Vos élus se veulent transparents sur la gestion des deniers publics dont ils ont la charge. Il est vrai ! les exercices 2019-2020 et, moindrement, 2021 furent plus difficiles, au point de faire l’objet d’une remarque de la part de la cour régionale des comptes. La presse locale, avide de sensations, n’a pas manqué de s’en faire l’écho dans le but de créer l’émoi parmi les contribuables. J’en ai été particulièrement affecté et contrarié car de telles situations ne correspondent nullement aux modes de gestion communément retenus à SQUIFFIEC depuis des années pour employer l’argent public.
Qu’en est-il ?
Outre les dépenses courantes et normales permettant le fonctionnement de nos services, la commune rembourse également un « reste à charge » évalué annuellement entre 30 et 40 000 € qui représente le passif de nos lotissements communaux.
Au moment de leur réalisation, nous avions pris, en toute connaissance de cause, le risque, à l’époque, de fixer le prix de vente du M2 à un montant bien inférieur au prix de revient du même M2 ! C’était la seule stratégie entendable pour ici attirer des candidats à la construction pavillonnaire au sein d’un bassin de vie où chacun sait que le pouvoir d’achat moyen des ménages reste modeste.
Ce remboursement clairement assumé par les Elus s’est assimilé et absorbé sans difficultés dans notre budget général jusqu’aux années 2019 - 2020 où les effets de la crise sanitaire, de l’inflation galopante, du coût de l’énergie et de la cherté des denrées alimentaires, associés à des investissements communaux conséquents se sont conjugués pour gonfler brutalement nos dépenses et, dans le même temps, réduire drastiquement nos recettes ( location de salles - dotations de l’Etat réduites...)
Ce remboursement clairement assumé par les Elus s’est assimilé et absorbé sans difficultés dans notre budget général jusqu’aux années 2019 - 2020 où les effets de la crise sanitaire, de l’inflation galopante, du coût de l’énergie et de la cherté des denrées alimentaires, associés à des investissements communaux conséquents se sont conjugués pour gonfler brutalement nos dépenses et, dans le même temps, réduire drastiquement nos recettes ( location de salles - dotations de l’Etat réduites...)
Ce déséquilibre financier dont nous prenons acte en toute transparence, a revêtu un caractère transitoire et passager. Simplement ! A un moment donné, ce choix délibéré et audacieux de vos élus de vendre des lots constructibles à prix abordable s’est brutalement heurté au mur d’une crise féroce et inattendue qui a réduit momentanément nos capacités. Dès 2025, au terme définitif des remboursements du passif de nos lotissements, la situation, déjà réconfortée à ce jour va, se bonifier davantage et donner à notre commune de nouvelles et réelles potentialités, sans, néanmoins, faire de SQUIFFIEC une commune riche!.
Regardons avec confiance et détermination le futur sans perdre de vue que l’audace intelligemment mesurée est une posture qui mérite d’être reconnue aux élus entreprenants.